Le militantisme virtuel du Congo

C’est devenu la mode chez certains internautes au Congo R.D : poster des textes revendicatifs ou se montrer engagé sur les réseaux sociaux. C'est bon quand même. La tendance actuelle, c’est de passer pour un militant sur Facebook ou autre réseau social, parce que d'une part la justice est devenue la machine presseuse de la liberté, pourtant elle élève une nation Ça ne casse rien comme carreaux, vive la liberté d’expression ! Mais moi,je suis toujours prêt à râler quand il le faut.
On arrive plus à comprendre cette nouvelle tendance à se plaindre ou militer sur les réseaux sociaux sans être capable de descendre même devant sa concession pour manifester de manière plus explicite. Pourtant, ailleurs, les réseaux sociaux ont conduit à de véritables révolutions. Derrière leurs écrans les gens sont passés à des actions concrètes, ont crié leur ras-le-cul.
Bien sûr, un vice-ministre a été limogé récemment suite à la mobilisation des internautes qui n’ont pas apprécié une vidéo montrant l’homme d’Etat en plein ébat sexuel. Les internautes ont obtenu sa révocation à coup de HASHTAGs.... Mais tout ne sera aussi facile qu'on le croira.
Depuis peu, des photos(fausses ou réelles) portant l'identité de BENI circulent sur le net. Indignés, des Congolais de partout publient des clichés de victimes; et cela paraît en quelques sortes passifs pour ceux qui, par tous les sens sentent la réalité de l'oppression... On s’en plaint, mais en espérant que ce coup de gueule pourra faire réagir.
Ce qui est hallucinant c’est le fait que nous internautes engagés ou militants ne sommes que virtuels. Par exemple, on ne nous voit dans aucune rue lors de certaines protestations. Pourtant il s’agissait de plusieurs griefs contre un gouvernement, en l’occurrence les tueries de partout, des scandales financiers affectant l'organisation des élections par la CENI,....
Tenez, maintenant que, le coût d’Internet a augmenté, ça pourra être beaucoup moins facile de faire ce militantisme virtuel. Lol
On vit grâce à ces héros dans l'ombre, qui sont partis sans que l'on ne retienne même une page de leur histoire malheureusement.
Malgré tout, ils sont et seront toujours vivants car nous ne sommes que le reflet de leurs existences...