COMMENT LE BIZOLA, UN MODE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU A BUKAVU INTRIGUE L’ŒIL D’UN BLOGGEUR
Il
fait matin dans le quartier PANZI
abritant plusieurs initiatives du premier Congolais prix Nobel de Paix, des cousines
s’apprêtent à trouver de l’eau pour des activités
ménagères.
Mais
hélas, des points d’approvisionnements érigés par la REGIDESO (Une société Paraétatique
spécialisée en fourniture d’eau potable) sont secs et ce c’est depuis plusieurs
mois.
Et
puisque ce qui ne tue pas rend probablement fort, cette carence a fait naitre
des initiatives personnelles d’où certains habitants ont mis en place les ‘’BIZOLA’’.
Mais
comment ceci parvient-il à intriguer l’œil d’un bloggeur ?
Un
nouveau mot né dans le vocabulaire
‘’Tout d’abord, je
cherche plus à comprendre le dispositif que le mot lui-même’’
Je réalise que c’est un
trou fait dans la profondeur du sol d’au moins 3 mètres, couvert au-dessus par
des morceaux de bois et des bâches pouvant empêcher des objets étranges de glisser vers l’intérieur.
Mais le dispositif n’est
pas complètement couvert au-dessus, car une ouverture est disponible pour y
faire pénétrer un récipient attaché à une longue corde ; c’est ce qui
permet même de puiser l’eau depuis l’intérieur.
Aux apparences évoquant
une hygiène douteuse, le puits fait également appel à une opportunité génératrice
d’argent.
Un
‘’Petit commerce’’ pour les uns
Mais oui, un bidon de
20 litres d’eau se négocie à 100 Franc Congolais au point d’eau, et certains
habitants se seraient même abonnés moyennant une somme de 2000 Franc Congolais à
5000 Franc Congolais ou plus pour une période d’un mois.
Les propriétaires de
ces puits deviennent donc de plus en plus ‘’heureux’’ quand les robinets vivent
leur apogée de sècheresse presque sans déclin, ainsi nous ont révélé certaines
femmes rencontrées sur le lieu.
Un peu partout dans
la ville où l’eau des robinets est rare, ces initiatives ‘’BIZOLA’’ sont
devenus phares et se proposent en un moyen permanent d’approvisionnement en eau
même dans la saison sèche dans certains coins de la ville.
Cette eau inodore,
insipide, incolore et qu’en sais-je encore mais douteuse quand il revient de
parler de l’hygiène, les habitants en utilisent pour la lessive, la douche, la
cuisson et ça semble bien rimer…
L’on comprend bien qu’une
situation d’exception s’est installée dans le quotidien de la population de
Bukavu, et plus vite, l’adoption d’une accommodation y afférente n’a été qu’une
simple règle et moi je n’ai pas tardé d’en être intrigué.
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